Pourquoi je voyage

Caro Hardy - église Reykjavik

Durant le séjour (ou une fois rentrée d’ailleurs), je suis souvent désarmée par la question « qu’est-ce que vous faites ici ? » qui en fait signifie en fait « qu’est-ce que vous avez l’intention de visiter ? » ou « qu’est-ce vous avez fait/vu de beau ? ». Parce qu’un certain comportement est attendu du voyageur.

Je viens de passer 15 jours en Islande. Mais ne me demandez pas si j’ai vu les volcans ; ce n’est pas le cas. Cependant, je ne pense pas n’avoir rien fait à Reykjavik. Je me suis couchée tous les soirs absolument exténuée.

Cependant – et ce, même si je pense que voyager pas cher est une idée ridicule – le fait que les activités touristiques soient outrageusement chères en Islande pousse réellement à se poser la question du pourquoi on voyage.

Un soir, une française d’une quarantaine d’années m’a donné l’équivalent d’un demi cadi de courses parce que suite à une mésentente entre les quatre partenaires de voyage, elles ont décidé de modifier leurs billets d’avion pour rentrer plus tôt, et elles sont donc toutes reparties précipitamment. Elle a voulu en savoir plus sur mon programme. Voici le script de notre conversation :

« Et donc, vous allez faire le tour de l’île ? »
« Euh non… On a l’intention de rester à Reykjavik. »
« Ah. Et vous avez été au Blue Lagoon ? Vous pouvez y aller d’ici en excursion à la journée… »
« Non, pas encore… Ça vaut le coup ? »
« Hm ça va mais, ils abusent un peu sur les prix. Ce n’est pas extraordinaire non-plus… Et donc vous avez l’intention d’y aller quand ? »

C’est à dire que je n’ai pas du tout l’intention d’y aller… 60 euros effectivement, ça me paraissait cher payé par rapport à la super piscine extèrieure géothermique qui est à deux pas de l’auberge (prix de l’entrée : 4,20 euros) mais si en plus vous me confirmez que le prix est en effet exorbitant, ça ne me semble pas tellement en valoir la peine…

Ça sent un peu l’arnaque cette affaire de tourisme parfois. Du coup, j’ai décidé de passer en revue les arguments avancés pour justifier les bénéfices d’un séjour à l’étranger mais j’ai trouvé la plupart largement illusoires.

Quand voyager est un leurre

Je crois que beaucoup de gens n’aiment pas voyager. Il arrive régulièrement que des gens arrivent sur le blog après avoir tapé « je n’aime pas voyager » dans Google. Mais personne n’ose vraiment le dire parce que ce n’est pas socialement acceptable ; parce que ça voudrait dire ne pas avoir envie de découvrir de nouvelles choses.

Bien sûr, c’est une idée ridicule. Voyager n’est pas nécessaire pour apprendre de nouvelles choses. Vous pouvez rester chez vous et avoir un projet intéressant comme cette fille qui apprend à danser en 365 jours.

Voyager en soi n’a aucune valeur intrinsèque et n’apporte pas nécessairement grand chose (si ce n’est rien du tout). On ne peut pas qualifier « voyager » d’accomplissement personnel. Un visiteur n’est qu’un simple spectateur. Aucun engagement ne lui est demandé : « regardez, admirez, prenez une photo, publiez-la sur facebook et rentrez chez vous ». L’intérêt est limité et écrire sur son CV la liste des pays dans lesquels on a été n’est pas le témoignage de quelque chose d’extraordinaire parce que ça ne veut pas dire que vous y avez fait quoique ce soit. Ecrire que vous avez fait un tour du monde revient à dire que vous avez dépensé 20000 euros… Ça n’a rien d’un exploit ! Ça veut même peut être dire que vous fuyez un taf que vous n’aimez pas ou que vous ne savez pas quoi faire de votre vie. Le problème, c’est qu’en rentrant, vous ne saurez pas davantage. Voyager ne résout rien. Sénèque dit dans sa lettre XXVIII à Lucilius intitulée « Inutilité des voyages pour guérir l’esprit » : « C’est d’âme qu’il faut changer, non de climat. »

De même, il est tentant de se dire qu’aller travailler ou passer une année à l’étranger pour ses études est tout à fait différent de ces stupides touristes et que c’est le gage d’une expérience instructive unique. Sauf que les échanges Erasmus ont tout d’une escroquerie. Soyons honnêtes 2 secondes : on ne peut pas dire qu’on y va pour bénéficier d’une formation rigoureuse…

Prétendre que voyager est un moyen de découvrir de nouvelles cultures est aussi un leurre. Les différences culturelles et les nationalités n’importent pas autant que les disparités économiques. Il y a plus de différence entre quelqu’un qui a grandit dans une ferme limousine ou la banlieue parisienne et moi qu’entre moi et une allemande qui fait ses études à Munich. Il n’est pas utile de quitter la France pour découvrir de nouvelles cultures.

Je n’ai rien contre des vacances relaxantes ou l’art de la Dolce Farniente. Le Boyfriend vient même de finir de lire un livre sur l’oisiveté qu’il recommande. C’est juste qu’il ne faut pas se mentir et confondre voyage et accomplissement personnel. Avoir passer quelques mois à l’étranger n’impressionne plus personne et n’est en aucun cas le gage que vous sachiez faire quoique ce soit ni que vous avez quelques qualités d’ouverture d’esprit.

Comment s’assurer que son voyage est utile

Maintenant, je ne veux pas dire que voyager est inutile ou sans intérêt non-plus. Ce que je veux dire, c’est que voyager pour voyager et voir le plus de sites et monuments possible, ce n’est rien de plus que du galopage sans intérêt.

La seule chose qui importe vraiment, c’est d’apprendre. Mais là, c’est pareil, se dire qu’on grandit et qu’on apprend beaucoup sur soi-même pendant qu’on voyage n’est pas suffisant. Il faut être plus spécifique, plus clair sur ce qu’on cherche, ce qu’on attend de l’expérience et ce qu’on apprend.

Personnellement, j’aime voyager pour rencontrer des gens qui font la même chose que moi… mais en mieux ! Si on considère qu’on est la moyenne des 5 personnes qui nous entourent, ça vaut le coup de temps en temps de sortir de sa zone de confort, de voir et d’admettre qu’il y a bien meilleur que soi et d’apprendre d’eux.

Voyager peut permettre de résoudre certains problèmes si on l’utilise comme moyen de comprendre quelque chose de spécifique, en cherchant un autre type d’informations qu’on n’a pas à disposition chez soi ; alors, voyager peut créer cette solution. Si vous voyagez pour fuir un problème, vous n’êtes pas à la recherche d’une solution concrète. « Les voyages ne guérissent point les maux de l’âme. » (Senèque, Lette CIV)

Donc pour savoir si j’utilise le voyage de façon productive, je me pose la question de savoir si j’ai une façon claire d’implémenter les leçons apprises durant le voyage une fois rentrée.

Par exemple, parfois, l’entrainement semble insurmontable. Et il est facile de commencer à se dire que je n’arriverai pas à finir. Et puis, en forçant le cerveau à decomposer l’exercice en petites tâches à effectuer une par une, on finit par en venir à bout. J’ai remarqué que c’était réapplicable pour le boulot quand il s’agit de contacter de nouveaux prospects. Envoyer des e-mails est simple mais ce n’est pas pour autant facile, et je procrastine depuis quelques semaines… Mais en décomposant l’objectif en petites actions (rechercher des noms à contacter, puis, préparer un e-mail générique, etc…), ça devient plus facile.

Le but de voyager, comme de n’importe quelle expérience importante, est de s’améliorer soi-même ou d’améliorer la vie qu’on vit. (Et souvent, c’est plus simple de faire ça de chez soi.)

Mes principes de voyage

Peut être vous seront-ils aussi utiles.

1) Choisir une ou deux choses à faire le temps du séjour, au lieu d’un millier de choses. On apprécie davantage une activité si on s’implique réellement et qu’on y consacre des efforts. En Guadeloupe, surfer était la priorité numéro 1, à Berlin et Reykjavik, c’était Crossfit. Mixer une activité physique et une intellectuelle (apprendre une langue par exemple) est un bon équilibre. Je ne me sens pas obligée de voir les choses que tout le monde recommande.

Voici une photo après l’entrainement Crossfit dirigée par Annie Thorisdottir (littéralement « fille de Thor » en Islandais !), double championne du monde.

Caro-Hardy-Annie fille de Thor

2) Faire de longues marches. J’aime beaucoup marcher dans une nouvelle ville. Ca permet d’appréhender l’agencement urbain et de voir les monuments principaux.

3) Me demander avant de prendre une photo si elle pourra être utile au blog. Sinon, apprécier simplement le moment.

4) Manger sainement. Apprécier la cuisine locale bien sûr, mais voyager n’est pas une excuse à tous les craquages.

5) Trouver un rythme qui marche pour vous. Pour moi, je me lève relativement tôt et travaille quelques heures dans la matinée. Après le déjeuner, une courte sieste s’impose avant d’attaquer l’activité sportive suivie d’un moment de relaxation en fin de journée. Puis éventuellement je peux sortir boire un verre en ville. Ne pas complètement couper les ponts avec le travail permet de pouvoir étendre le voyage tout en appréciant la vie.

6) Ne pas enregistrer de bagages. Ne pas perdre de temps et d’espace à emporter des choses dont vous POURRIEZ avoir besoin mais qu’il facile d’acheter sur place. Transportez des choses inutiles coûtent de l’argent, du temps et de l’énergie.

7) Aller aux soirées couchsurfing. Et arrêter d’être obsédé(e) par l’idée de rencontrer des locaux. Commencer par rencontrer des gens tout court.

8) Partir si on ne passe pas un bon moment. Rester si l’endroit nous plaît. Et si on veut aller quelque part, faire en sorte d’y aller, sans attendre la « bonne opportunité ». Essayer l’approche « vivre sa vie à des endroits intéressants » au lieu de « voyager ».

Voyager ne devrait pas être une évasion. Ça devrait être une part de votre vie si vous le souhaitez, mais qui n’est ni mieux, ni moins bien que le reste. Si vous n’êtes pas satisfait de ce que vous faites ou de l’endroit où vous vivez au point de passer des semaines, voire des mois à essayer de trouver quelques jours pour vous échapper, il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Il y a une grande différence entre vouloir un dépaysement et vivre de nouvelles expériences et avoir besoin de fuir une prison que vous avez vous même construite.

« Tes vices te suivront, n’importe où tu aborderas. À un homme qui faisait la même plainte Socrate répondit : « Pourquoi t’étonner que tes courses lointaines ne te servent de rien ? C’est toujours toi que tu promènes. Tu as en croupe l’ennemi qui t’a chassé. » Quel bien la nouveauté des sites peut-elle faire en soi, et le spectacle des villes ou des campagnes ? Tu es ballotté, hélas ! en pure perte. Tu veux savoir pourquoi rien ne te soulage dans ta triste fuite ? Tu fuis avec toi. »

– Sénèque

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

Déjà 14 commentaires Ajoutez le votre

  1. Troquer, parier, déclencher : 3 façons non conventionnelles de vaincre la procrastination - Les 1440 minutes

    […] J’ai reçu un e-mail de Caroline Hardy me proposant d’écrire un article, un “guest-post” comme on dit de nos jours pour mon blog. J’ai tout de suite accepté. Je connais Caroline depuis que nous avons travaillé ensemble sur le design de ce site. Sa philosophie de vie et ses lectures sont proches des miennes. Je suis d’ailleurs assez en phase avec sa façon de voir les voyages. https://carohardy.com/pourquoi-je-voyage/  […]

  2. Vue sur réseaux n°3 : Blogging - Voyage - Vidéo

    […] Pourquoi je voyage ? – Aimez-vous vraiment voyager ou fuyez-vous une vie qui vous déplaît ? Retrouvez de bons conseils pour un voyage des plus utiles. […]

  3. Chris @ Blog voyage

    Les gens ont beau se défendre devant cet argument, beaucoup de personnes voyagent pour fuir quelques chose. Ils n’arrivent pas à s’épanouir dans un quotidien plus routinier du coup ils cherchent à voyager pour casser la route, multiplier les rencontres plus que pour réellement découvrir d’autres choses, grandir…
    D’une certaine manière, voyager c’est refuser de grandir, rester enfant… Mais est-ce un mal ?

  4. caroline

    Règle numéro 9 :

    Ne jamais incliner son siège dans un avion. Oui, vous avez plus de place, mais fatalement c’est au détriment de quelqu’un d’autre.

  5. Cocora

    Oulà, pas d’accord avec un certain nombre de choses comme la photo: tu n’en prends que pour alimenter ton blog ? Perso je n’ai pas de blog et mes photos sont mes souvenirs que j’accepte de partager avec mes amis… sans être collée à mon reflex, j’aime capturer certains moments et visages que j’ai pu rencontrés…
    Egalement sur le fond, je ne suis pas du tout persuadée que la plupart d’entre nous voyageons pour fuir ! Bien au contraire !

    A mon avis, tu te mélanges un peu les pinceaux sur certains points mais c’est peut être parce que je suis bcp plus âgée que toi et que pour moi, voyages = contrées lointaines et difficiles d’accès ou personne ne va (hors des sentiers battus quoi…). Mais rassures toi, j’aime bcp lire ton blog, il y a aussi des billets pertinents alors continues ;)

  6. nathalie

    Je me suis régalée en lisant cet article parce c’est exactement ce que je pense. Voyager dans le sens de partir à l’étranger, c’est vraiment une mode depuis quelques années. Et c’est surtout une manière ostentatoire de montrer que l’on est ouvert sur le monde, et qu’on fait parti d’une sorte d’élite.Du coup, moi ça me donne plus du tout envie de voyager si c’est pour la frime, ou simplement faire comme la collègue un peu con-con qui n’est jamais sortie de sa cambrousse mais qui voyage de temps en temps avec son chéri dans des destinations de rêves ( et qui n’a que cela comme sujet de conversation d’ailleurs). Et c’est vrai que comme tu dis, je ne me demande si les gens ne voyagent pas pour s’évader d’un quotidien morose et aussi parce qu’ils n’ont pas assez de ressources (ou d’imagination) en eux mêmes pour apprécier la beauté et la richesse du monde qui les entoure. En tout cas, d’une manière générale, les personnes que je connais et qui voyagent sans arrêt, qui te font le compte rendu détaillé de leur semaine passé en Russie par exemple sont les personnes que je trouve le moins intéressantes humainement. J’ai une autre amie par contre qui ne voyage pas beaucoup ( car pas d’argent) et quelle fille extraordinaire !
    merci vraiment d’avoir mis à mal cette idée reçue sur le voyage…

  7. Laponico

    Bien d’accord sur pas mal de points (se balader sans but précis, ne pas faire tous les trucs touristiques, « apprendre » des choses qu’on voit dans des luvres…).
    Personnellement, sans être un gros voyageur, j’aime et je recherche un peu l’aventure. Pas à la Indiana Jones, non mais me mettre un peu en danger, sortir de ma zone de confort, voir de belles choses…un côté esthétique (par contre oui je mitraille, pour mon, blog ou juste pour moi).

  8. Nath

    Bonjour,
    Je suis d’accord avec les principes de voyages que tu énonces et trouve cela très bien d’ailleurs, mais je trouve qu’il est dommage de trouver une compensation dans les voyages uniquement dans le fait d »apprendre des gens ». Pour ma part, effectivement je trouve que ce que le monde a à nous offrir est fabuleux, et que si on a la chance de pouvoir voyager et découvrir d’autres cultures que la sienne et faire des rencontres simples, surtout de personnes très différentes de soi est extrêmement enrichissant.. sur le plan humain. Je ne parle pas d’ouverture d’esprit, je parle juste d’échanges humains simples, spontanés, généreux et différents de ce que nous pouvons connaitre dans ce que l’on vit au quotidien. Et c’est ça qui à mon sens peut apporter le plus, et appliquer tes principes semble être un bon moyen d’y parvenir. Même si on a accès à beaucoup d’informations grâce à internet, vivre les choses virtuellement et en vrai n’est pas la même chose…

    • Caro Hardy

      Bonjour Nathalie,
      Je ne vois pas vraiment la différence. C’est trop facile de se contenter de dire que « cette femme en Inde a fait preuve d’une telle gentillesse » à notre égard ou que « les gens de tel pays sont si généreux » sans réfléchir sur soi et essayer à son tour de devenir une meilleure personne. C’est ça « apprendre des gens ».
      Et je ne suis pas convaincue que les gens qui voyagent et se qualifient si facilement d’ »ouverts d’esprit » le soit plus que d’autres.

  9. xavierem

    Bonjour. Vous écrivez que beaucoup de gens sont arrivés sur votre blog après avoir tapé « je n’aime pas voyager » sur Google. Je crois que vous avez raison car c’est ce que j’ai fait et j’ai atterri sur votre site. Les voyages ne m’apportent rien car je n’y trouve aucun intérêt. Lorsque j’étais enfant et adolescent, je n’étais jamais très enthousiaste à l’idée d’aller dans un pays étranger avec ma famille. Maintenant jeune adulte, je préfère consacrer mon temps libre à me cultiver, me découvrir (et on en a jamais fini avec çà!) et surtout mettre ma passion au service de la musique. Si l’on me donnait le choix entre partir pour une destination lointaine et aller à un concert ou festival non loin de chez moi, le choix serait vite fait!

    • Caro Hardy

      Tout à fait Xavier. Ce sont là les choses qui comptent : faire quelque chose qu’on aime et être quelqu’un de bien. Je sais que pour ma part voyager m’aide dans cette quête mais je sais aussi que c’est loin d’être la seule façon. Bonne continuation.

  10. RIRI A

    Bonjour Caro!
    Etant moi même une passionnée de voyages, je trouve votre article très intéressant. Certes chacun a sa propre conception du voyage, mais vous avez raison, voyager c’est faire quelque chose qu’on aime et essayer de devenir mieux qu’avant! Personnellement, je voyage pour découvrir, pour apprendre des autres et surtout de moi-même car à travers les voyages on se découvre et c’est vrai! On se voit sous un autre angle et on apprend des choses sur soi-même. Et je reviens à votre façon de voir les choses: voyager c’est essayer de devenir quelqu’un de bien! Il ne faut pas oublier que le monde change, quand on revient sur un lieu, on en est conscient! Alors on voyage aussi pour profiter du moment présent et de tout ce qui existe car peut-être demain, il va disparaître!
    Merci pour votre article qui me pousse encore et encore à découvrir le monde!

  11. Aline - Le monde à deux

    Très bon article qui pose des très bonnes question. Nous sommes partis depuis 11 mois et on a croisé un nombre incalculable de personnes qui joue la course contre la montre pour voir le plus de choses possible. Je me pose alors la question de ce qu’ils retiendront vraiment de leur voyage. La question du voyage utile me semble très pertinente et me parle.
    Nous essayons de rester dans cette idée, en rencontrant les locaux (et les autres), en travaillant avec eux. C’est fou le nombre de choses qu’on a appris depuis que nous sommes partis. Et pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour apprendre

  12. SARA HOUSE NADOR

    De ma passion , j’en ai fait mon métier :
    Voir , découvrir d’autres manières de vivre et parfois même de penser.
    J’ai la chance d’habiter une magnifique régions où tous les panoramas sont au rendez-vous…
    J’ai la possibilité de partager donc c’est avec plaisir que le fais
    Soyez les bienvenus.

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