Travailler en freelance pour explorer les infinies possibilités qui s’offrent à nous

Si on assume que les stoïciens ont raison et que les deux grands objectifs à poursuivre sont de faire quelque chose qu’on aime et d’être quelqu’un de bien, alors travailler en freelance est le meilleur moyen de découvrir ce qu’on aime et ce qu’on aime faire.

Avoir un job, c’est bien si vous avez besoin d’un revenu fixe et de sécurité. Mais quand vous êtes dans la 20aine, c’est une bonne idée d’explorer différentes options, parce que c’est en testant qu’on a le plus de chance de trouver ce truc qui nous fait vibrer.

Alors que quand on fait le choix de passer un concours pour un poste somme toute aléatoire, puisqu’en général on en tente plus d’un à la fois, on vous assigne un job. Peut être que vous l’aimerez. Ou peut être que vous le détesterez. Vous ne pouvez pas savoir.

Pourtant, si vous l’avez, vous ferez exactement cette même chose pour laquelle on vous a donné un poste pratiquement pour toujours.

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Quand je travaillais en tant que sauveteur en mer aux Sables, ce qui requière de passer tout un tas d’exams, le premier jour de travail était très similaire au dernier de la saison. J’étais sur la plage, face à la mer, avec mon t-shirt et mes palmes, à donner aux gens la température de l’eau. Des dizaines de fois par jour.

Quelques-uns meurent, et quelques autres ont besoin d’assistance. Mais dans le fond, c’est du pareil au même : c’est toujours le même type de travail.

Alors qu’en essayant différents types de boulot, vous avez rapidement une idée si certains domaines sont fait pour vous ou non.

Malheureusement, les employeurs DETESTENT que vous démissionnez. Le Boyfriend a passé quelques mois dans une boite de la french tech à Paris, et ils étaient choqués d’apprendre qu’il avait décidé de partir.

Sans compter que c’est en fait très difficile de démissionner. Il faut donner un préavis de plusieurs mois dans certains cas ! Et surtout, une fois qu’on dépend d’un salaire régulier, avec les avantages intéressants et un bon dénouement à raconter à ses parents, c’est très très difficile de dire “merci, mais… non merci !” à votre boss.

C’est pour ça que Nassim Nicholas Taleb appelle “les glucides, l’héroïne et un salaire fixe les trois choses les plus addictives de la planète”.

Mais en tant qu’humain, on a l’aversion à la perte. Ce qui veut dire qu’on trouve ça plus difficile de laisser tomber un job que d’obtenir une carrière potentiellement épanouissante.

Quand on travaille en freelance par contre, ce n’est pas grave de ne travailler pour une boite que pour quelques mois, puis de passer à autre chose. Ils s’y attendent.

Et parce que travailler en freelance est aussi flexible et qu’il y a autant de façons de le faire, vous pouvez aussi bien travailler en France depuis chez vous, ou dans un bureau, ou dans un espace de travail partagé ou même de Chang Mai, en Thaïlande.

Tout dépend de ce que vous voulez et il y a réellement des centaines de configurations possibles. L’une d’entre elle correspondra à l’étape de vie où vous vous trouvez.

Mais surtout, vous découvrirez des choses sur vous-même que vous n’auriez pas imaginées. Par exemple, j’ai toujours pensé que j’étais implacable dans l’exécution, quelqu’un qui fait avancer les choses.

Mais j’ai découvert que j’aime être dans la création. J’aime concevoir et pas forcément juste mettre en pratique la vision d’un/une autre. Une révélation pour moi !

Mais j’ai découvert bien plus que juste ce pour quoi j’étais douée. Quand le boyfriend et moi avons quitté Munich, fait nos valises et commencé notre aventure, on a drastiquement diminué nos frais et nos dépenses.

L’exercice nous a en fait permis de réaliser ce qui comptait pour nous et ce qui ne comptait pas.

Avoir un endroit qu’on peut appeler “chez nous” ? Surfait (pour nous) !

Avoir des tas de fringues ? Une plaie quand on veut voyager !! Alors qu’avoir juste la bonne quantité de vêtements et de matériel de haute qualité, c’est un bonheur qui dépasse tout entendement et auquel je ne m’attendais pas du tout !

C’est le concept de simplicité volontaire dont parlait déjà Sénèque lorsqu’il était le deuxième homme le plus riche de son temps.

En se réduisant au minimum absolu, on commence par réaliser ce dont on a vraiment besoin en comparaison à ce qu’on croit avoir besoin.

Ce n’est pas que je sois contre le matérialisme. C’est plutôt – comme Kevin Kelly le dirait – parce que c’est trop bon justement ! J’adore les produits d’Apple, et j’achète régulièrement des choses de marques chères comme Icebreaker, Outlier ou Finisterre.

Le tout, c’est d’apprendre à se connaître et au final d’être profondément honnête par rapport à ce qu’on veut, au lieu de ce que les autres voudraient que vous ayez ou que vous soyez.

Et pour moi, c’est de pouvoir boire un incroyable café fait avec une cafetière AeroPress, faire du Crossfit et… lire des romans d’ado sur mon Kindle !

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

Déjà 12 commentaires Ajoutez le votre

  1. Julia

    Très bon post ! Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris, ici et dans d’autres articles.
    Je ne me suis pas encore complètement jetée à l’eau mais l’expérience que tu partages sur ce blog m’encourage et m’inspire beaucoup.
    Un grand merci :)

  2. lirazel

    Ce que je retiens c’est le mot « vibrer ». Mais ce n’est pas si évident de trouver cette chose qui nous fait vraiment vibrer…

    • Caro Hardy

      C’est marrant, j’ai hésité à l’écrire ce mot « vibrer » justement. Parce qu’il existe une idée fausse sur la notion. Trouver ce qui nous passionne n’arrive pas vraiment par hasard. C’est en testant beaucoup au départ, puis en travaillant pas mal par la suite. Parce qu’une passion, ça se développe. Plus on maitrise un sujet, plus on le trouve intéressant.
      Cette recherche est aussi un effort constant. Car nos centres d’intérêt évoluent avec le temps. Mais une passion demande avant tout pas mal de travail.

  3. Jeremy

    Article très inspirant !
    « Un travail pour la vie, et une retraite à 70 ans », ça n’est que peu adapté au rythme humain. Et il y a d’autres solutions que celles que notre société semble nous imposer, le freelance n’est finalement qu’une idée parmi tant d’autre.

    Je suis aussi adepte de la philosophie de Sénèque, et des choses simples qui enrichissent notre existence. D’ailleurs, je viens de quitter mon travail et mon logement, pour partir vivre (je pars demain en fait ;-)) de manière nomade en voyageant. Ce fut une décision difficile (eh oui, accro du salaire régulier ! ), mais tellement libératrice.

    Un seul conseil : Etre convaincu que d’autres solutions sont possibles ! A partir du moment où on retire son scepticisme, on commence à étendre ses possibilités et naturellement réaliser ses envies. Et c’est très encourageant pour soi-même.

  4. Gael

    Je partage entièrement ton avis Caro. Revendre des choses qui nous entourent et dont l’usage est superflu, procure bien plus de satisfaction que l’achat de ces même choses. J’ajouterais juste un détail par rapport au « chez soi », l’état nous force également d’avoir un chez soi pour nous controler. Le « chez soi » tout comme les choses qui nous entourent nous privent de liberté.
    Nous n’avons comme seuls besoins, que ceux de respirer, boire, manger et nous reproduire. Le reste n’est qu’appréciation personnelle.

    Bonne continuation

  5. geneviève

    bonjour Caro
    j’ai 61 ans et je suis encore prof d’EPS , métier que j’ai choisi à 6 ans en sautant par-dessus un élastique dans les feuilles mortes avec ma maitresse de cp .
    Je voulais te dire que j’aime toujours autant mon métier , avec la même passion . Il a toujours changé et grâce à un revenu fixe je peux vivre des expériences passionnantes . J’ai juste basculé ma pensée; mon chez moi, je peux le quitter à tous moments , même en perdant de l’argent ….et ça me donne une liberté folle ce ; même en perdant de l’argent ….
    J’aime ta vitalité et le partage de tes expériences . Je suis sûre que la vie va te sourire . Cordialement . Gene

  6. Bérangère

    Merci pour cet article passionnant ! J’ai bientôt 38 ans (à la fin du mois) et je commence seulement à voir d’autres possibilités dans ma vie que ce que la société nous impose ! J’ai 2 enfants et un mari, mais cela ne nous a pas empêcher de partir vivre à l’étranger ! Pas la grande aventure mais un grand pas pour nous !

  7. Chrisly

    Bonjour Caro je suis ravie de lire ta vision sur la vie, j’ai 45 ans et fière de les avoir d’autant plus que l’on m’en donne 25-30 ans et sans prétention. Je décoratrice Mariée et mère de 4 enfants. j’ai travaillé pendant 10 ans en tant que salariée. Mais la liberté je prise en 2003 après un licenciement injuste. J’ai décider de travailler a mon compte. j’avoue que c’est parfais difficile. J’ai exercé pendant 5 ans à mon compte; j’ai remis ma carte d’artisan en janvier 2014 pour redéfinir mon projet de vie. Mon via à vis ne partage pas mes décision car il se rend compte que mes revenues même minimes mettaient du beurre dans nos épinard. j’ai donc décidé de tout arrêter professionnellement pour me former la ou j’ai flancher: gestion, management, marketing, préparation du BTS design d’espace option paysager. Comme je n’ai aucun revenu je fabrique de mes mains. Actuellement je suis en formation de créateur d’entreprise pour monter une entreprise sociale. Mais je crois que ce qui fait mon bonheur c’est de pouvoir vivre sa passion, cela demande parfois ou souvent des sacrifices en faisant le choix de ne pas être salariés, suis ravie de partager sur ce blog

  8. Mario

    Bonjour Caro,
    Je suis capable de faire des traductions du néerlandais vers le français.
    Ou puis-je proposer mes services ?
    Bien à toi,
    Mario

  9. Cwl19

    Salut Caro,

    J’ai lu ton blog avec attention et je me pose des questions sur où et comment payer ses impôts en tant que Digital Nomad. Sous quel statut t’es tu lancée dans ton propre cas ? Auto-entrepreneur en France ?

    Merci pour ta réponse ! :-)

  10. Malorie

    Bonjour Caro,
    Mon message n’a rien à voir avec l’article, mais je dois bien trouver un endroit où t’écrire :) pour faire simple, je ne connais rien au design, mais RIEN. Je suis assez créative cependant et le web design semble passionnant ! Je bosse actuellement à Amsterdam dans une boite de marketing digital, et j’aide à la construction de sites. Donc peu à peu j’apprends tous les jours, en parallèle avec free code camps je commence (c’est très difficile) à coder et en général je traîne pas mal avec les web designer pour leur poser plein de questions. Mon objectif d’ici un peu plus d’un an est de me lancer dans le web design en freelance et comme toi et le Boyfriend, voyager plus souvent. Donc merci pour tous tes conseils ils sont précieux et tu es straight to the point, c’est très clair j’aime ça. Penses-tu qu’en un an, pour quelqu’un qui est extrêmement motivé mais n’y connait rien, c’est faisable ?

    Je te remercie pour ce super blog, il aide bien plus de gens que tu le crois :)

    Malorie

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