Est-ce qu’il vous arrive de savoir exactement ce que vous devriez faire et pourtant vous ne le faites pas ?
Qu’il s’agisse de finir une thèse, de se remettre à la course à pied, de ranger son appart’, de travailler davantage, etc… on procrastine tous sur quelque chose. Honnêtement, je suis plutôt championne en la matière et j’ai fini par admettre que j’avais un problème. Mais se dire qu’on est une grosse flemmarde n’est pas très productif non-plus. Au lieu de ça, j’ai alors essayé d’analyser quand je procrastinais et sur quoi pour en trouver les raisons. J’en ai finalement identifié trois, puis j’ai commencé à expérimenter différentes techniques pour les contourner. Voici mes meilleures :
La procrastination liée à la surcharge émotionnelle. Le remède : échanger ses tâches avec son partenaire
Si vous procrastinez pour faire quelque chose – et ce quelque soit cette chose – il y a une raison. L’action peut sembler simple, comme poster une lettre, mais elle cache souvent quelque chose qui est émotionnellement plus difficile.
Dans mon cas, par exemple, je repousse constamment l’envoi de mes e-mails de première prise de contact avec des clients potentiels. Je suis pétrifiée à l’idée qu’il y ait des fautes, que la personne réponde non et soit furieuse que je lui envoies un e-mail pour lui vendre mes services alors qu’elle n’avait rien demandé, etc… Aussi ridicules que peuvent avoir l’air mes craintes, elles constituent de véritables barrières mentales m’empêchant d’envoyer ces e-mails.
Jusqu’au jour où mon partenaire (dans la vie, comme en affaires) m’a dit “pas de problèmes, je peux les envoyer à ta place si tu veux”. Depuis, je prépare la liste des adresses e-mail et le texte à envoyer et il s’occupe de l’envoi. Ça lui prend moins de 10 minutes pour en envoyer 10, là où j’étais submergée de doutes existentiels après 2 seulement !
C’est comme ça qu’on a découvert que s’échanger nos tâches difficiles pouvait nous éviter de procrastiner et drastiquement augmenter notre productivité, tout simplement parce que l’Autre n’a aucune émotion attachée à l’action.
La procrastination liée au manque d’enjeu. Le remède : parier
On procrastine aussi lorsqu’il n’y a rien en jeu. Vous savez que vous devriez vous remettre au sport, vous savez que vous devriez économiser plus d’argent, vous savez que vous devriez travailler plus mais si vous ne le faites pas, rien ne se passe. Alors pourquoi le feriez-vous, finalement ?!
Donc un moyen pour remédier à ce problème, c’est de mettre quelque chose en jeu, que ce soit votre réputation ou de l’argent notamment.
Mon partenaire a voulu tester ne pas boire d’alcool pendant un mois. Mais quand on passe ce mois en Guadeloupe, il n’est pas toujours évident de refuser un bon t-punch au retour de la plage. Donc pour être sûr d’y parvenir, il a engagé un pari avec son frère via le site Stickk.com (mais vous n’êtes pas obligé de passer par ce site). Le principe est simple. S’il buvait ne serait-ce qu’une goutte d’alcool, il devait donné 200 euros à une association politique ou environnementale qu’il déteste ! Il a trouvé assez facile d’éviter.
La procrastination liée au manque de signal déclencheur
Ce n’est pas toujours évident quand on n’a pas quelqu’un pour nous rappeler ce qu’on a à faire de se mettre à la tâche. C’est pour ça que j’ai engagé une assistante virtuelle. Je voulais créer l’habitude de lire des livres. Quand on veut tester de nouvelles choses ou de nouvelles idées, on n’a pas toujours quelqu’un à disposition vers qui se tourner pour valider ses choix et décisions. Bénéficier de l’expérience de quelqu’un qui a pris le temps et fait l’effort de la partager dans un livre est d’une valeur inestimable. Mais ces lectures représentent généralement un challenge parce qu’elles sont au-dessus de mon niveau de compréhension. Ce n’est donc pas un moment de détente ou quelque chose que j’attaque avec plaisir. C’est pour ça que j’ai engagé Denitsa. Elle m’a appelé tous les jours de Bulgarie pendant une semaine à 10h00 (heure à laquelle j’ai tendance à prendre une pause extensible sur Facebook) pour me dire de commencer à lire. Puis elle me rappelait à 11h00 pour me demander combien de pages j’avais lu et rapidement de quoi il était question.
Si comme moi, vous êtes une personne motivée par des éléments extérieurs, ajouter un élément social au travail que vous avez à faire, et rendre ainsi des comptes à quelqu’un permet d’être plus productif.
Conclusion
Ces techniques ne sont que certains exemples parmi beaucoup mais elles fonctionnent pour moi. Peut être que vous en avez développées d’autres pour améliorer vos 1440 minutes. N’hésitez pas à laisser un commentaire pour les partager.
Cette semaine, j’aimerais tester avec vous la technique d’implantation des habitudes de BJ Fogg, professeur de psychologie comportementale à l’université de Stanford.
J’ai toujours pensé que la méditation, c’était pour les loosers ou les perchés. Le truc, c’est que depuis que je me suis lancée en tant qu’indépendante, j’expérience des hauts et des bas démentiels, et j’ai parfois peur d’y perdre ma santé mentale. J’ai donc décidé de donner une chance à la méditation en commençant par 5 secondes par jour.
Avoir des petits objectifs peut sembler embarrassant, mais qu’importe ! Il est préférable d’aller courir une fois 10 minutes par semaine que de rêver de courir 3 fois par semaine et ne rien faire du tout pendant des années. Rendre l’action insignifiante la rend plus facile intégrer dans son quotidien.
Si vous aussi, vous avez envie d’implémenter une nouvelle habitude, comme utiliser du fil dentaire, pratiquer un instrument de musique ou suivre vos dépenses, allez faire un tour sur cette page de mon blog et laissez votre adresse e-mail pour que vous donne le lien d’un pdf expliquant la technique des minis habitudes de BJ Fogg. Et si ça vous dit, on peut tester la technique ensemble la semaine prochaine. C’est sympa et ça prend moins de 2 minutes par jour !