Pourquoi démarrer est parfois si difficile

Le 14 septembre, j’ai commencé le livre « You Can Draw in 30 Days ». C’est le livre de référence recommandé par beaucoup de webdesigner pour apprendre les rudiments du dessin.

30 jours ! Je me suis dis que ça allait être facile ! Surtout que l’auteur l’a très bien construit : en plus de nous apprendre à dessiner, il s’applique à nous faire prendre l’habitude de dessiner afin qu’on continue au-delà de la fin du livre.

Et il a raison de s’attacher à cette partie. Parce que ce n’est pas si simple de faire quelque chose 30 jours d’affilée. Ca fait maintenant un mois et demi que je suis dessus et je n’en suis qu’à la leçon 18.

Ca avait pourtant bien commencé le mois de septembre en Irlande. 8 jours de suite. Un chapitre par soir avec mon thé à la camomille avant d’aller me coucher.

Et puis le rituel a déraillé.

Dessiner, peindre ou jouer d’un instrument, c’est probablement la partie la plus facile de la vie d’artiste. Ce qui est difficile, c’est de s’asseoir pour dessiner, peindre ou jouer. Et « ce qui nous empêche de nous asseoir », c’est ce que Steven Pressfield, auteur de The War of Art (ou en français La Guerre de l’Art) appelle « la Résistance ».

C’est cette force invisible qui nous retient en arrière et nous empêche de réaliser ce qu’on veut ou d’être la version de nous qu’on souhaiterait être. Globalement, la Résistance s’attaque surtout aux ambitions artistiques ou créatives, aux programmes d’apprentissage, aux bonnes résolutions régime ou remise en forme ou aux démarches entrepreneuriales. La Résistance peut prendre beaucoup de formes différentes : procrastination, un entourage qui ne vous soutient pas, déni ou excuses bidons, etc…

Qu’est-ce qu’on ressent quand on est en Résistance ?
Tout d’abord, une sorte de tristesse. Puis, c’est l’enfer autour. Un léger arrière-gout de misère imprègne tout. On s’ennuie, on s’impatiente. On ne se satisfait de rien. Il y a cette culpabilité sans pouvoir mettre le doigt sur sa source. On veut retourner se coucher. On ne se sent pas aimé, ni mérité de l’être (page 31)

Je n’ai rien écrit la semaine dernière et ce n’était pas une bonne semaine. Espérons qu’en publiant cet article aujourd’hui, la semaine sera meilleure.