Nenikekamen !! Pourquoi un objectif irréaliste est plus facile à atteindre

FEVRIER 2012

Longue soirée d’hiver à Saint-Junien signifie soirée à surfer sur internet et à passer de lien en lien sur wikipédia. Quand, vers 20h :

Caro : « Et si on courait un marathon ? «
Le Boyfriend : « D’accord. »

10 minutes plus tard

Caro : « Celui du Médoc a l’air sympa – c’est un marathon festif. Il faut se déguiser et ils servent même du vin pendant la course. »
Le Boyfriend : « C’est quand ? »
Caro : « En septembre. Comme ça, ça nous laisse tout l’été pour s’entrainer. » (= on est large !!!)
Le Boyfriend : « Okay. »

Encore 10 minutes plus tard

Caro : « Ca y est, on est inscrit. Faut qu’on aille faire une visite médicale dans la semaine. »
Le Boyfriend : « Comment ça ? C’est combien un marathon exactement ? »
Caro : « 42,195 km »
Le Boyfriend : « Ah quand même ! »

8 SEPTEMBRE 2012

8500 inscrits au départ du marathon du Médoc, 7395 à l’arrivée. Et j’en suis ! « Nenikekamen ! » (« nous sommes victorieux »)

Alors je ne sais pas si Phidippidès est vraiment mort en annonçant la victoire sur les Perses à Athènes, mais ce qui est sûr, c’est que moi, j’étais morte ! On ne retiendra pas le chrono, il n’est pas magique. En tout cas, j’ai eu le temps de réfléchir pendant ces 42,195 km dans mon costume de grecque antique. Un merci particulier à la famille royale britannique d’ailleurs – ces 195 mètres ajoutés pour votre plus grand plaisir ont failli m’être fatal dans mon combat contre l’équipe balai !

Enfin « réfléchir », c’est un bien grand mot. 42 km et 195 mètres de course à pied, ça ne vous permet pas une thèse en philosophie non-plus parce que ce n’est pas si évident d’aligner deux pensées cohérentes une fois qu’on a pris le mur (comme disent les pro).

Mais j’ai bien eu le temps de penser au fait que j’aurais dû m’inscrire à un 10km ou faire une semi avant de tenter le marathon. Parce que s’inscrire à un marathon alors que la dernière fois qu’on a couru, c’était les 8km des Foulées du Gois en 2005 (autant dire que c’était dans une autre vie… dans laquelle j’étais sportive), ça semble typiquement illustrer un certain manque de réalisme.

Et c’est vrai que l’inscription s’est un peu faite dans un moment d’ennui tourné en moment de folie, et que ce marathon n’était pas le fruit d’un objectif établi de longue date ou planifié avec détails.

Mais finalement, je l’ai fait quand même. Alors ce n’était peut être pas une si mauvaise idée après tout ! En fait, je dirais même que c’était une bonne idée.

Parce que les objectifs irréalistes sont plus faciles à réaliser.

Avoir un gros objectif inhabituel, c’est avoir une infusion d’adrénaline dans les veines qui apporte l’endurance de surmonter les inévitables épreuves et douleurs qui vont de pair avec n’importe quel objectif. Un but réaliste par contre, c’est à dire celui qui se limite au niveau d’ambition moyen, ça ne vous enflamme pas du tout. Je ne me serais jamais motivée pour m’entrainer à courir une course de 10km !! Ou j’aurais abandonné l’entrainement après 3 semaines, si jamais je l’avais même commencé.

Cependant, un bon objectif n’est pas un but impossible non-plus. On était quand même 8500 à courir ce marathon, donc c’est que c’est quand même possible. Mais l’objectif ne doit pas être insignifiant. La raison principale pour laquelle on ne réalise pas ses objectifs, c’est parce qu’ils sont nazes. Et si le retour potentiel (compliment, argent, autosatisfaction, etc…) est médiocre ou moyen, l’effort investi le sera également.

Maintenant, je ne sais pas quand aura lieu mon prochain élan de folie qui fera que je me retrouverai inscrite à un Ironman à l’insu de mon plein gré, mais c’est quand même pas demain la veille…

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

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