Avec le changement d’année viennent les réflexions sur les bonnes choses réalisées en 2014, avant de s’attaquer à celles qui ont moyennement marchées et auxquelles il faudra soit s’atteler soit pleinement décider de laisser tomber en 2015.
Un des bloc à évaluer, c’est le sport. Ce que je voulais, c’est être de celles qui ne ratent jamais un entrainement.
Et ça a plutôt bien marché.
A l’exception de ces 3 dernières semaines en voyage aux Etats-Unis, je me suis entrainée entre 4 et 7 fois par semaine toute l’année. Je suis surtout contente d’avoir pu maintenir le rythme même pendant les périodes où je travaille in-house pour certaines start-ups, comme c’est le cas depuis le mois d’octobre.
Les résultats, surtout en terme de force pure, sont indéniables. J’ai couru plusieurs fois en sautillant de joie faire retentir la cloche pour chaque nouveau record personnel. Je retiendrais notamment les 80kg en Back Squat (flexion) et un gain de 15kg au soulevé de terre (pour un total de 115kg) juste avant les vacances.
Ce fut une des meilleures semaines de 2014. J’ai marché sur un nuage toute la semaine. Et pas seulement parce que j’avais les jambes en coton !
S’entrainer. Encore et encore.
Et même si sur le moment, on peut avoir du mal à y croire, ça n’a pas grand chose de surprenant. Ces résultats ne sont que le fruit de la constance. Même si j’aime autant le CrossFit justement parce que les exercices varient beaucoup d’un entrainement à un autre, je dois bien admettre que j’ai passé des semaines à répéter le MEME mouvement.
Encore et encore.
3 jours par semaine… pendant 4 mois… Back Squats à 7h30 !
Est-ce que ça ne commençait pas à me saouler un peu ?… si, parfois. Mais il n’y a pas de raccourci à la pratique. C’est en tout cas ce qu’à conclu
Malcom Gladwell dans son best seller “Outlier” dans lequel il a observé les parcours des meilleurs sportifs, musiciens, universitaires et hommes et femmes d’affaires : il faut 10 000 heures de pratique pour devenir expert dans une discipline donnée.
Rester concentré.
Mais plus que la quantité d’heures qu’on y passe, ce qui compte, c’est que cette pratique soit délibérée, selon le terme de Geoff Colvin, auteur de Talent Is Overrated. Autrement dit, on doit chercher, avec toute sa concentration, à améliorer un aspect particulier de la performance, et idéalement, qu’un prof a identifié.
Parfois, le seul focus de la session d’entrainement, c’est de faire bien gaffe à garder les genoux à l’extérieur lors de la remontée du squat. Et d’autre fois, on doit se concentrer à apporter l’explosivité par exemple.
On ne voit pas forcément les résultats tout de suite. C’est là qu’il faut avoir confiance dans le processus, au moins quelques semaines, jusqu’à ce qu’on puisse de nouveau tester les résultats.
Mais ce qui est sûr, c’est que constamment répéter la même chose sans attention, de façon automatique, signifie répéter invariablement les erreurs et défauts qui accompagnent la première exécution de l’action.
Prendre un coach.
Une étude a montré un taux de mortalité plus important chez les patients des chirurgiens ayant le plus d’ancienneté. A l’inverse, un autre chirurgien a décidé, après avoir remarqué que ses performances avaient atteint un certain plateau, de se faire coacher par un chirurgien d’une autre spécialisation à la retraite, lors de ses opérations. Les observations du second chirurgien ont permis selon le chirurgien observé une diminution du nombre de ses opérations ayant des complications.
Arrêter avec le mythe de la passion.
On entend souvent parlé de motivation ces temps-ci et l’idée qu’il faut “s’accrocher” pour réaliser ses objectifs. Que ce soit en sport ou dans le domaine artistique, ce sous-entendu est partout : il suffit d’être suffisamment “passionné” par ce qu’on fait pour réussir.
Le truc, c’est que je suis drôlement plus passionnée par les Back Squats une fois que j’ai explosé mon record.
A l’inverse, on est tenté de se laisser abattre lorsqu’on perd la motivation et la concentration. Juste parce qu’on se dit que ce qu’il nous manque, c’est cette incroyable passion, cette mystérieuse étincelle que ceux qui y arrivent ont soit disant.
Le énième Back Squat m’ennuie pourtant autant que le champion du France de force athlétique. De même que la énième fois que je fais la même manip’ pour créer tel effet sur Photoshop peut ennuyer le meilleur designer du monde.
Mais je ne dois pas laisser mes émotions déterminer mes actions.
Les pros trouvent toujours un moyen d’avancer et de s’améliorer. De pointer malgré tout à 7h30 tous les matins pour l’entrainement. Ou de trouver un moyen plus inventif sur Photoshop de créer l’effet attendu. Et surtout (surtout!) d’embrasser la pratique quotidienne, minimum insuffisant mais requis pour atteindre ses objectifs. C’est là la différence entre les pro et les amateurs.
Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne nouvelle année.