Comment devenir nomade digital

En février dernier, j’avais raconté notre déménagement et l’établissement de notre quartier général en campagne limousine. C’était le first move du refus du statu quo et du tempo metro-boulot-dodo. Aujourd’hui, et après de nombreuses tergiversions, j’ai le plaisir de vous annoncer que nous avons acheté nos billets pour la Guadeloupe pour un départ le 15 octobre et un retour le 15 avril 2013. 6 mois sous les Tropiques…

… mais pas 6 mois sabbatiques, puisque l’idée, c’est de concilier voyage et activité professionnelle.

Pour pouvoir travailler de n’importe où et être « location independant », il y a plusieurs approches possibles :

1) Une première possibilité est de négocier avec votre boss pour qu’il vous laisse travailler de chez vous.

Le télétravail est un bon moyen de parcourir le monde. Et ce n’est pas aussi rare que vous le pensez.

C’est l’approche du Boyfriend, qui continue de travailler pour son ancien patron à Munich.

Après avoir discuté longuement des questions pratiques (communication, statut, etc…), le plus difficile reste finalement de répondre à la question « mais pourquoi ? ». Pourquoi je ne veux plus venir au bureau ? C’est une question qui peut en effet être délicate et il faut passé un peu de temps à construire une réponse simple, claire et à laquelle on ne peut opposer aucune objection.

Le Boyfriend a opté pour un petit mensonge et a décidé de faire porter le chapeau à une tierce personne : moi ! Il lui a expliqué que j’avais le mal du pays et que je voulais me rapprocher de ma famille. Non non, je ne suis pas du tout originaire de la Guadeloupe ;) C’était un mensonge certes mais c’est une explication plus facile à avaler que « je veux aller boire des ti-punch sous les cocotiers ».

Je conseille juste d’éviter de dire que votre mère est malade, c’est pas très sympa… Et si vous ne pouvez pas reporter la raison sur un tiers, vous pouvez dire que vous en avez assez de faire le trajet. Même si les deux raisons (marre de la routine et envie de voyager) sont vraies, votre boss n’est surement pas prêt à entendre la version des cocktails au rhum et de la bronzette. Il ne faut pas oublier que ce qu’on veut, c’est qu’il soit certain que nous allons continuer à travailler et qu’on ne lui fera pas regretter sa décision. Mieux vaux donc laisser les gros projets de voyage de côté pour le moment, quoique tout dépende de la relation qu’on a avec son supérieur et de ce qu’on peut honnêtement se dire.

Ce qui est sûr, c’est que si vous ne demandez pas, ça n’arrivera pas. Et si vous n’arrivez pas à obtenir un oui, essayer d’obtenir un test d’essai, un jour par semaine pendant 3 mois par exemple.

2) Se lancer en freelance

Une deuxième option s’il n’est pas possible de dématérialiser votre travail pour devenir un nomade digital est de complètement reconsidérer votre carrière et de choisir une activité que vous pouvez exercer en freelance et pour laquelle vous n’avez pas besoin de rencontrer physiquement vos clients.

C’est mon approche. Mon ancien emploi (assistante de production pour un opéra) ne pouvait être fait à 100% en dehors du lieu culturel et ne se prêtait pas aux voyages. J’ai donc laissé tomber pour le moment pour apprendre à faire des sites internet en autodidacte. Tout est une question de choix et de priorité.

3) Avoir un revenu « passif »

Une troisième solution consiste à créer un business qui génère des revenus de façon autonome, une sorte de machine qui peut se passer de vous notamment avec l’idée de la sous-traitance. Même si l’entreprenariat n’est pas aussi risqué qu’il n’y paraît, je ne m’y connais pas suffisamment et laisse Tim Ferris et son ouvrage « la semaine de 4 H » vous expliquer la méthode.

Le Boyfriend et moi ne sommes pas encore des globetrotters confirmés, mais nous construisons étape par étape un moyen pour devenir de plus en plus nomade. Etre nomade digital requière cependant quelques qualités à rapidement développer.

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

Déjà 5 commentaires Ajoutez le votre

  1. Julie

    Salut Caro! Je suis ton blog d’un oeil attentif; et je ne peux qu’admirer ta façon d’organiser ta vie… Ton article sur tes années passées à moitié à la campagne à bosser chez toi, et à moitié à barouder, me vend vraiment du rêve!!

    Je dois dire cependant qu’avec mon bac +5 purement théorique (LLCE anglais + master de recherche en litté anglaise), j’ai bien du mal à imaginer comment me reconvertir en « nomade digitale » et travailleuse freelance comme toi. Je prendrais bien quelques conseils si tu en as à me donner; j’admets tout-à-fait le côté empoté de la nana qui semble quémander un « mode d’emploi » pour trouver le boulot idéal (on est bien d’accord, si ça existait, on le saurait); mais entre ton expérience vécue et tes extraordinaires ressources, c’est vraiment trop tentant de te demander conseil…

    • Julie

      (Je m’excuse, je viens de comprendre que l’article « comment s’assurer que vos études supérieures ne seront pas une perte de temps » répondait en bonne partie à ce que je te demande…)

  2. Lambert laurie

    Bonjour,

    Je suis prof, indépendante et nomade. Beaucoup de gens racontent leur espérience mais ce qui m’intéresse c’est l’aspect légal. Existe-t’il un statut pour les indépendants nomades?

    Laurie

  3. Lambert laurie

    Bonjour,

    Je suis prof, indépendante et nomade. Beaucoup de gens racontent leur espérience mais ce qui m’intéresse c’est l’aspect légal. Existe-t’il un statut pour les indépendants nomades?

    Laurie

  4. 5 étapes pour devenir nomade digital cette année - pleindetrucs.fr

    […] Donc si t’es assistante de production pour un opéra, comme Caro Hardy, il va te falloir rajouter une corde à ton arc et acquérir de nouvelles compétences pour avoir ta liberté pro. Tu peux devenir freelance comme elle par exemple. […]

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