Comment prendre une décision difficile (même si vous ne savez pas par où commencer)

NYC park

Il y a quelques années, je n’étais pas tellement satisfaite de la tournure que prenait les choses. J’habitais à Munich, en colloc’ avec le Boyfriend et une allemande, nommée Lucie.

J’avais fini mon stage de fin d’études, et j’étais un peu paumée quant à savoir ce que je devais faire ensuite. Chercher un boulot en France dans le domaine d’études que j’avais suivi ? Faire un volontariat en Afrique ? Accepter n’importe quel job pour rester à Munich ?

Le Boyfriend venait de commencer son master donc avait prévu de rester encore au moins un an et demi en Allemagne. En plus de son master, il continuait de travailler à mi-temps en tant que traducteur pour son cabinet d’avocat et s’était engagé dans une compétition internationale de juristes avec quelques autres étudiants sélectionnés par son université.

Il était très occupé, donc j’étais seule face à mon ordi à lire des annonces au hasard, en France, à Munich, en Afrique, ou ailleurs !

NY-650

Un jour, on s’est engueulées avec Lucie. A cause du ménage. Elle était assez traditionnelle dans son genre, donc les reproches pour le ménage me revenait toujours à moi, et jamais au Boyfriend. Ca n’a pas d’importance en fait. Le ménage est un sujet qui peut foutre en l’air toute relation donc assurez-vous d’avoir les mêmes standards que la personne avec qui vous vivez. On n’était arrivé au point de vraiment se détester.

J’ai envoyé un texto au Boyfriend qui passait un énième week-end à la bibliothèque avec son équipe d’avocats en herbe, pour lui dire que je ne supportais plus notre colloc’.

J’étais furieuse. Il est rentré, et on est parti marcher sur les bords de l’Isar pour que je me calme.

Je voulais déménager. Mais cette simple problématique soulevait plus que simplement trouver un autre appart’. La vraie question, c’était de savoir où aller et faire quoi ?

NYC Highline

Ca peut prendre un moment pour que je me calme mais en marchant, les mots viennent plus facilement et après avoir traversé quelques rues, j’arrive à expliquer plus clairement le problème, qui était que je ne savais pas trop quoi faire, où (et comment !) chercher du boulot, ni même dans quoi et que même si j’étais contente pour lui qu’il travaille beaucoup, j’aurais préféré que ce soit avec moi.

NYC Higline 3 kiss

J’écris ça a posteriori, donc maintenant, ça peut sembler limpide comme problème mais à l’époque, tout était plus emmêlé. On n’a bien marché une heure pour que j’arrive à expliquer ce qui n’allait pas.

NYC Highline 4

Maintenant, le Boyfriend et moi travaillons ensemble et la vie est bien plus intéressante. Mais de temps en temps surgit encore une décision importante à prendre, une décision qui influence lourdement la vie qu’on mène au moment donné. Alors on part faire un tour. Et pas à pas, on résout le dilemme.

NYC Highline 2

Le processus est toujours un peu similaire.

1) Commencer par se débarrasser de l’idée que tout ce qui constitue votre vie telle qu’on la connaît maintenant est vraiment en jeu. Quoiqu’il arrive, vous vous en sortirez très bien. Vous n’allez pas mourir de faim si vous prenez la mauvaise décision. Il y a très peu de choses pour lesquelles on ne peut pas revenir en arrière.

2) Même si ce n’est pas une question de vie ou de mort, le choix à faire peut sembler intimidant. C’est pourquoi il est bon de répondre à quelques questions rhétoriques simples comme : Quel est le pire qui puisse arriver ? Qu’est-ce que vous rateriez si vous le faisiez ?

Le but de ces questions est de tout mettre dans la balance et de voir comment penche cette équation mathématique. Tous les symboles ne sont pas toujours immédiatement clairs. Et puis, le feu est rouge, alors vous vous arrêtez, vous respirez et en reprenant chaque variable, vous résolvez un petit bout, jusqu’à ce qu’il ne reste que la réponse : le bon choix.

NYC Manhattan

Vous avez un changement de cap majeur dans votre vie à faire ? Allez marcher. Mais pas dans New-York. Parce que marcher sans gêner quelqu’un et donc se faire insulter est un challenge en soi. Il ne m’a fallu qu’une trentaine de seconde pour que quelqu’un me rentre dedans ! Je n’avais pas lu les règles de la circulation piétonnes à NYC

Et vous, comment vous faites quand vous êtes face à un choix important à faire ?

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

Déjà 6 commentaires Ajoutez le votre

  1. Mc

    À chaque prise de décision importante, je me dis que je ne peux pas me tromper tant que ça: de toute façon, je ne vivrai pas les autres options que je n’ai pas choisies pour comparer les résultats entre eux après tout.

    C’est plutôt mon barême d’évaluation de l’importance réelle des décisions qui s’est modifié avec les années, et la connaissance de ce qu’est la recette du vrai succès pour moi.

    Lors du dernier déménagement de notre famille que j’ai initié (une fois de plus…), mon conjoint qui est travailleur autonome perdait sa clientèle, l’ado quittait ses amis… mais le plus petit, 5 ans, après avoir bien réfléchi, a dit, très sérieux: si dans cette nouvelle maison qu’on aura on me permet d’avoir un hamster, je crois qu’on devrait y aller. Et d’un coup, chaque membre de la famille s’est mis à voir des côtés très positifs à ce grand changement, à ce futur possible, et hop, on est parti!

    Je sais aujourd’hui qu’une situation financière incertaine pour un temps n’est pas un empêchement pour moi et ma famille pour initier un changement et que le succès pour nous se situe au niveau du sentiment de bonheur et d’accomplissement que chacun ressentira dans cette nouvelle vie.

    Depuis ce jour, c’est le running gag chez nous pour alléger une prise de décision importante: est-ce que la situation engendrée par cette décision permettra d’avoir un hamster? Si oui, go!

    • Caro Hardy

      Comme vous l’expliquez, on ne peut pas regretter un choix qu’on n’a pas fait. C’est une de ces choses fascinantes en psychologie : peur de faire le mauvais choix ? Vous ne saurez pas si c’est le cas. La dissonance cognitive nous en empêche.

      L’argent peut être un frein à un changement, mais c’est seulement une partie de l’équation et elle se règle comme tous les autres problèmes.
      Après cette ballade constructive, on a effectivement déménagé. On a emménagé dans une nouvelle colloc’, toujours sur Munich. Ca nous a permis d’économiser un peu d’argent, le Boyfriend a pu finir son master, mais il laissé tomber la compétition de juriste, ainsi que toute action visant à devenir avocat pour s’employer à la place à développer une première activité en freelance (en tant que traducteur juridique) qui nous permet d’être financièrement stable et de pouvoir passer à l’étape suivante. Pendant ce temps, j’ai accepté n’importe quel job (3 en même temps en fait) puisqu’avoir un pactole de sécurité était devenu la priorité, tout en testant différentes idées pour trouver quelque chose qui me plaise. Apprendre à coder était l’une de ces choses.

  2. Blabla de Sportive

    Cet article me parle… Parce qu’en ce moment il faut vraiment que je réfléchisse, et ni marcher ni courir ni me poser pour réfléchir ni en discuter avec d’autres ne m’aide… En plus quelque part, mon choix sera important, puisqu’il s’agit de ma carrière professionnelle, que je n’ai pas le droit de rater ces 4 prochaines années, puisque j’ai un prêt monstrueux sur le dos pour mes études. J’aimerais avoir la liberté de lacher mon taf et avoir quelques mois pour en retrouver un autre, ou faire une demande de PVT pour le Canada ou l’Australie, malheureusement je n’ai pas la possibilité de partir sans avoir l’assurance d’un salaire derrière. Pas facile de faire un choix avec cette contrainte…

  3. melissa

    Bonjour, j’ai une décision importante à prendre,je suis à l’emploi de la même compagnie depuis 10 ans je n’aime pas mon travail mais m’offre une stabilité et une sécurité et une autonomie monétaire pour ma fille de 5 ans moi.Je suis mère monoparental.Mais voilà j’ai reçu une offre d’emploi alléchante pour la meilleur compagnie du québec avec des avantages sociaux en béton mais voilà j’ai peur et je suis bloquer dans mon choix.Car cette entreprise m’offre un emploi à contrat donc sans garantie ni stabilité.Je ne suis pas capable de faire un choix j’ai beau prendre des avis des gens qui m’entoure mais rien de me fixe que faire ?

    • Caro Hardy

      Si la sécurité de l’emploi est si importante pour vous, renégociez votre offre de contrat. Et sinon, continuez de chercher un nouveau job. Il ne faut pas croire que les opportunités sont rares et que c’est la seule que vous pourriez avoir !

  4. CK

    Bonsoir,
    Je me pose aussi des questions concernant les choix décisifs. Je suis d’origine rennaise, jeune active d’une vingtaine d’années. Mes amis, mon copain, ma famille habitent à Rennes. J’ai quitté un poste à l’étranger en novembre et depuis je suis en stand-by. Je voulais faire un break, mes proches me manquaient. Mais comme je n’arrive pas à rester inactive, j’ai répondu à une seule offre d’emploi qui correspondait à mon profil. Bingo, j’ai passé une série d’entretiens et je suis retenue. Le hic : c’est à Paris… Je n’ai nulle part où loger plus de 3 jours, la prise de poste est immédiate. La recherche d’appart n’aboutit pas. J’angoisse totalement et réalise que peut-être, ce n’est pas l’endroit où je devrais vivre… loin de tous (je pourrais perdre aussi mon copain avec la distance, c’est assez récent). J’aime les grands espaces et Paris ne m’a jamais trop attirée en soi. Est-ce que vraiment, je peux me dire que je trouverais bien un poste (dans un mois ou dans 6) à Rennes pour rester proche d’eux quitte à refuser le cdi parisien durement obtenu ? Est-ce que vous arrivez à percevoir quelque chose dans mon commentaire qui m’échapperait ? Ma plus grande hantise serait de me retrouver seule à Paris, de n’avoir ni le temps ni l’argent pour faire du sport (j’adore courir dans la forêt, à Paris c’est toujours possible mais c’est pas trop ça…), de perdre mon copain et de me sentir oppressée dans un 10m2 quand je peux avoir 40m2 pour le même prix en Province. D’un autre côté, je ne connais pas la vie parisienne. Et je me demande si ce n’est pas la peur de l’inconnu qui me fait douter… car en effet, si j’ai répondu à cette annonce et que j’ai passé toutes les étapes de recrutement c’est bien qu’au fond j’avais admis que Paris, pourquoi pas ? J’ai à la fois l’intuition que ma vie personnelle est auprès de mes proches mais que ma vie professionnelle doit connaître un cadre stimulant que le poste qui m’attendrait à Paris pourrait m’apporter (mais peut-être aussi un futur poste à Rennes qui sait ? Faut il prendre le risque d’attendre de nouvelles opportunités ?) D’expérience je sais qu’il m’est impossible de vivre sans mes proches pour être heureuse au quotidien… Que faire ? D’un point de vue extérieur, avez vous une idée ? Merci d’avance.

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