Comment décider où vivre ?

J’adore Berlin. Dès les premiers jours ici, j’ai pu sentir que c’est une ville dans laquelle je pourrais m’installer. Mais pourquoi et comment décider où vivre afin de trouver l’endroit qui améliorera ses conditions de vie ?

1) Comprendre ce qui compte

Les études tendent à conclure que l’endroit où l’on vit compte autant qu’avoir un job qui vous stimule mais pas autant que d’être entouré de ses proches, famille ou amis. Richard Florida explique bien ça, dans son ouvrage The Rise or the Creative Class.

Contrairement aux générations précédentes et malgré la crise économique, beaucoup de paramètres entrent en considération lorsqu’on choisit une ville et pas seulement parce qu’on y a trouvé un job.

« In spite of the many and varied predictions about how globalization and technology would make location irrelevant, place has not only endured but become more important ».

Les villes ont d’ailleurs bien compris que les gens avaient la possibilité de choisir. Elles mettent en avant certaines infrastructures ou cultures pour attirer certains publics. C’est pourquoi il est avant tout important de comprendre ce qui compte pour soi.

Saint-Junien, où nous avons notre QG, bénéficie d’infrastructures sportives incroyables, surtout pour une ville de 11000 habitants. Mais ce ne sera pas suffisant pour attirer des créatifs toujours en recherche de nouvelles expériences, poursuivant la diversité et avant tout « l’opportunité de valider leurs identités en tant que créatifs ». Berlin permet ça.

2) Vivre où vos revenus sont égaux ou supérieurs à la médiane

Observation du Boyfriend au 2ème jour à Berlin : « alors que Munich me fait me sentir pauvre, je me sens riche à Berlin ».

Et effectivement, si vous êtes entourés de personnes qui ont plus d’argent que vous, vous penserez que vous n’en avez pas assez. La question du lien entre argent et bonheur est une question de relativité, plus qu’un réel seuil standardisé.

De même, un coût de la vie élevé affecte directement votre flexibilité quant à votre job. Les options de quitter son taf pour en chercher un autre sont sérieusement limitées si vous devez élevés des enfants et rembourser un emprunt dans une ville par ailleurs déjà chère.

3) Ne pas déménager loin de son conjoint

L’autre facteur important jouant sur le sentiment d’être heureux est le sexe d’après une étude de Daniel Blanchflower, professeur d’économie à l’université de Dartmouth. Passer d’une relation par mois à une fois par semaine augmente drastiquement le niveau de bonheur. Note : pour bénéficier de ces effets, il faut cependant que ça soit avec un seul et même partenaire stable.

4) Garder les temps de trajet courts

Le rapport mondial du bonheur établit que les longs trajets pour aller au bureau (ainsi que les longues réunions avec les supérieurs) se répercutaient négativement sur le bonheur.
De même, quand les enfants entrent en scène et que vous pensez que déménager de banlieue pour être plus proche du centre-ville sera mieux pour eux, évaluez bien les politiques de transports pour ne pas passer tout votre temps en voiture.

5) Arrêter de penser que son cas est spécial et faire ses recherches

Il existe beaucoup d’études sur ce qui rend les gens heureux et des classements des villes selon les critères qui importent aux gens. Pourtant, la plupart des gens ignore les conseils et pensent qu’ils sont l’exception à la règle. Mais la vérité, c’est qu’on n’est pas différent des autres et que ces recherches s’appliquent aussi bien à nous.

Alors avant de vous décider, faîtes vos recherches, en commençant par faire ce test par exemple pour savoir si vous êtes fait pour vivre à Paris ou non, parce que la dernière chose que vous voulez, c’est souffrir d’une désillusion menant à une dépression telle que le syndrome de Paris dont de nombreux Japonais font l’expérience en venant dans notre capitale simplement parce que la réalité n’est pas à la hauteur de leurs espérances.