S’habiller ou ne pas s’habiller ? ou comment éviter la fatigue décisionnelle

caro hardy garderobe

Cette photo a été prise pendant une session shopping à Paris. Sauf que mon vêtement préféré ces temps-ci, c’est mon pyjama ! Il peut fréquemment arriver qu’à midi je ne sois toujours pas habillée. Pourtant je me lève, j’ouvre l’armoire, considère plusieurs options, et fini par piquer le sweat du Boyfriend pour l’enfiler directement sur ma chemise de nuit et ajouter une paire de chaussettes. La grande classe !

Cependant, avant de me juger, vous devez bien comprendre que lorsqu’on travaille de chez soi, il y a fondamentalement un moment où on commence à arrêter de s’habiller les matins. C’est d’autant plus vrai pour les personnes comme moi, motivée principalement par des raisons extérieures. Or étant donné que je ne vois personne de la journée, pourquoi m’habiller ?

Noté bien que ça ne m’empêche pas de travailler et de corriger les 260 pages qui constituent la loi sur les fonds monétaires du Lichtenstein que le Boyfriend vient de traduire. Ce n’est donc pas par flemme que je ne m’habille pas, puisque je peux être en pyjama, et même au fond de mon lit à 12h00 et assurer que le client du Boyfriend trouvera son travail irréprochable, à la virgule près !

Cependant, cette semaine, je commence à avoir des entretiens téléphoniques avec des clients potentiels. Or, même si personne ne me voit, je sais bien que parler affaires au téléphone n’est pas pareil que de parler business avec le Boyfriend. Mais savoir que c’est différent ne suffit pas, et switcher n’est pas si simple quand on n’a pas trop l’habitude comme moi de vendre ses services par téléphone.

Dans les années 90, il y a eu quelques débats sur les vertus d’abandonner le costume dans le milieu professionnel, pour une tenue plus casuelle, et un certain nombre d’études ont montré que les gens prenaient leur travail plus au sérieux lorsqu’ils portaient un costume. Et ça se comprend. Cendrillon agit davantage en princesse lorsqu’elle porte une robe de bal que lorsqu’elle fait le ménage en haillon, et la même chose se passe avec les vêtements pour le taf.

Je ne pense pas que tout le monde doit retourner au costume/tailleur tout le temps. Je pense juste que lorsqu’il y a un risque de paraître trop relax et/ou non-professionnel, s’habiller mieux peu changer la façon dont on parle.

Donc pour être plus sûr de passer en mode business le temps d’un appel, je sais que je dois m’habiller.

Je sais aussi déjà que si je ne m’habille pas, ce n’est pas que par flemme. Après tout, j’ai lu cette loi du Lichtenstein, même si c’est beaucoup moins difficile que d’appeler de parfaits étrangers, soyons clair ! Non, si je finis par opter pour le sweat confortable, c’est parce que je ne sais pas quoi choisir dans mon armoire ! Et commencer à réfléchir à ce qui va ensemble devient un vrai dilemme. Quand on sait qu’une personne moyenne prend 35000 décisions par jour, on comprend mieux ce qu’est la fatigue décisionnelle. Or je dépense déjà beaucoup d’énergie à tester différentes phrases par e-mail ou par téléphone pour trouver laquelle marche le mieux, alors choisir une combinaison parmi 15 t-shirts, une 10aine de pantalons, 5 robes, 6 pulls, etc… devient un cauchemar. Et si vous ne croyiez toujours pas que s’habiller n’est pas si simple, voici un lien où Marc Zuckerberg dit s’habiller de la même façon tous les jours. Steve Jobs était aussi connu pour ça et le Boyfriend me dit d’ajouter Obama à cette liste. Evidemment, leurs carrières et responsabilités en terme de décisions ne sont pas comparables aux miennes mais si leur incroyable cerveau trouve aussi trop compliqué de choisir une tenue différente chaque matin, c’est définitivement trop difficile pour moi.

Je sais que je n’ai donné là que des exemples masculins mais en il y a beaucoup de blogs féminins sur la tendance du minimalisme vestimentaire qui semble être très à la mode en cette période de crise.  Project 333, 6 items or fewer en sont quelques exemples.

Alors, j’ai essayé de réduire ma garde robe. J’ai commencé par mettre dans un carton tout ce que je n’avais pas porté pendant un mois, sachant que si je retourne chercher quelque chose dans ce carton, le vêtement peut rester dans l’armoire. J’ai rien repris. Et j’ai fait un deuxième carton. La loi des 80/20 s’applique aussi aux vêtements. Il y a une robe que je préfère à toutes les autres et un short de temps en temps que j’aime bien porter. J’aime bien d’autres de mes vêtements mais soit je n’ai rien qui va avec, soit ils ne sont pas assez chauds pour cette grande maison qui chauffe mal et cet hiver qui n’en finit pas.

C’est tout ce que je porte désormais, et vous savez quoi ? Ça fait 8 jours d’affilée que je m’habille !

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

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