« Suis ta passion » et « fais ce que tu aimes » sont les pires conseils qu’on puisse recevoir pour trouver du taf.
Evidemment qu’il faut viser une vie professionnelle épanouissante mais cette idée de « suivre sa passion » implique que l’on commence par identifier sa passion, puis faire en sorte qu’elle corresponde à un job ou à un titre ou à une position qui préexiste. Comme si la passion précédait le taf et que donc il faudrait adorer son boulot dès le premier jour. Cette pression qu’on peut ressentir pour trouver le taf de ses rêves est ridicule et ça n’a aucun sens.
Je suis webdesigner, mais j’aime bien le surf aussi (déclinable également avec le sexe). Et je ne suis pas payée pour surfer. Mais je ne me lève pas le matin en me disant « est-ce que je dois surfer ou coder ? ». Parce que les décisions concernant le boulot ne sont pas des décisions à propos de ce qu’on aime le plus faire. Les décisions concernant la vie professionnelle concernent le style de vie qu’on veut vivre.
De toute façon, on adore faire les choses pour lesquelles on est doué et on n’aime pas trop faire les choses pour lesquelles on est nul. Donc non, on n’est pas expert parce qu’on fait ce qu’on adore. Plus on devient bon à faire un truc et plus on adore le faire.
Ça n’a aucun sens non-plus de dire « je ne sais pas quelle est ma passion », puisque c’est quelque chose qui se développe avec le temps, qui se « cultive » selon Cal Newport.
Et la meilleure façon de savoir et de « trouver » sa passion, c’est d’essayer différentes choses. Et si vous aimez un truc, vous le referez. Payé ou non.
Alors votre mission pour 2013, c’est de sortir ESSAYER de nouvelles choses.
Bonne année à tous
Pour cette année 2013, je vous souhaite de ne pas faire ce que vous aimez !
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Cynthia
Étrange article pour quelqu’un qui semble suivre sa passion à fond… Avec tout respect je réfute en disant que pour exceller et aller réellement de l’avant dans le métier que l’on fait, il faut d’abord et avant tout être passionné. C’est l’amour sincère de leur travail qui fait des travailleurs des personmes talentueuses et performantes. Il faut garder en tête que notre travail est avant tout un don de soi pour contribuer à la communauté, le salaire vient naturellement en deuxième. Si on ne le fait pas avec notre coeur, ça ne donnera certainement pas les résultats escomptés. Mon professeur de philosophie a sagement dit un jour que même si le système d’éducation en entier le détestait et qu’il n’était pas payé pour enseigner, il continuerait de le faire quand même car c’est ce qui le fais vibrer et vivre le plus au monde. Ensuite, s’il peut être de plus payé pour le faire c’est encore mieux ! Nous avons tous une fonction bien prédéfinie au sein de la société, à nous de la trouver et d’accomplir notre mission… C’est ÇA une vie réussie !
jordane Zangueneh
Salut,
Je suis tombé sur ton site en checkant ceux et celles qui ont abordé le sujet.
Je ne laisse pas beaucoup et souvent des commentaires, et je me suis demandé quelle était l’intention derrière ton article.
La passion c’est un concept, il ne convient pas de trouver une passion pour être heureux. Si dans un job on est épanoui c’est parce que l’on est passionné c’est à dire que l’on se rallie à une cause, que ce que l’on fait à un sens pour soi et pour les autres.
Si autant de personnes pensent ne pas avoir de passion, c’est tout simplement parce qu’elles ne comprennent que c’est un concept qu’elles ont acquis dans un moment de leur vie.
On a déjà tous la passion en soi, il convient juste de s’écouter et d’arrêter dans la logique comme on le fait tous !
Enjoy !
louise du nord
Bonjour, Pas d’accord avec vous. On m’a donné vos conseils (mes parents et mon entourage), conseil d’apparence très sage. Ne rêves pas et bla bla bla. Bilan des courses comme disait ma mémé, une très grave dépression qui est toujours là, je ne sais pas comment elle va finir. Je pense qu’elle pourra bien se finir (c’est à dire par une absence de suicide) que si je suis ma passion professionnellement. En l’occurrence ma passion, c’est le style, j’aime le style, pas la mode et je sais que je suis douée pour cela. Cela dit, impossible d’être styliste pour une entreprise à 47 ans et je veux être libre de toute façon. Donc j’espère vivre un jour de ma passion autrement (pourquoi pas créer ma chaine you tube…) puis créer mes vêtements ? Bref, je pense que le pire conseil qu’on m’est donné, c’est justement de ne pas vivre de ma passion, le fameux « rêve pas, la vie est une cuillère de bip que tu devras manger chaque matin » peut vous mener à la dépression voir au suicide à force de se lever en aimant pas ce qu’on fait, on y trouvant aucun sens, en ne trouvant pas sa vraie place dans ce monde, en passant totalement à côté de soi-même. Je pense que mes pensées noires voir très noires ont commencé comme ça, à force de me lever le matin et de me dire que j’avais une vie de « bip », que je n’étais pas passionné par ce que je faisais alors que moi je bouillonne de créativité et qui ai tout pour moi (je sais c’est pas bien de penser ça de soi, c’est mal vu, mais c’est pourtant réel, les femmes doivent toujours avoir cette fausse humilité et s’excuser). Je serais mal dans les métiers créatifs car sans vouloir vous offusquer, je pense qu’on ne crée pas dans ces métiers, pour créer il faut être totalement libre, ne pas avoir à se censurer et souvent on est pas libre. J »ai travaillé dans la communication donc je connais ces métiers. Je trouve qu’on devient plus des techniciens exécutant de daube que des créatifs, désolé mais j’ai toujours trouvé que je faisais de la daube quand je travaillais dans un grand groupe de communication. Je travaillais avec des clowns très égocentriques et narcissiques qui trouvaient ce qu’on faisait était génial. Parfois, j’avais envie de leur hurler « mais on n’est pas des créatifs, on invente rien du tout, on fait de la daube, on est même pas libre ! ». Je crois qu’à un moment donné la passion nous dévore, on a plus le choix, c’est presqu’une question de survie, sinon c’est pas une vraie passion, elle nous prend littéralement tout (la tête, le temps). Par ailleurs, j’ai écouté mes parents, j’ai fait plein de métiers différents et bien normaux et bien sages et bien souvent j’en vivais pas (temps partiel subi…) donc penser que si on fait un métier « non passion » serait plus sage ne l’est pas forcément surtout aujourd’hui avec le chômage de masse. ps : je n’ai pas vu votre travail, vous faites peut-être du très bon travail mais moi j’ai toujours su qu’on faisait de la daube dans la communication.