Le CouchSurfing est de plus en plus répandu. L’hébergement est à la base du concept et que ce soit pour recevoir ou pour être reçu, cet hébergement repose sur la gratuité du logement. L’idée est de mettre à disposition son canapé, ou une chambre d’amis ou même simplement une place au sol à des voyageurs de passage.
Un logement gratuit certes, mais…
Outre les règles universelles de courtoisie, il est attendu un peu plus de la part de l’invité. Le fondateur du CouchSurfing prétend vouloir “rapprocher les personnes et les lieux dans le monde, créer des échanges de savoirs, élever la conscience collective, diffuser la tolerance et faciliter la compréhension interculturelle”. L’idée serait de “participer à la création d’un monde meilleur, canapé après canapé”.
L’idéal visé est imposant ! Mais l’idée finalement, c’est que le CouchSurfing n’a pas uniquement été créé pour fournir un logement gratuit mais pour favoriser les rencontres. Depuis septembre, nous proposons notre canapé dans notre colloc’. Nous ne le faisons pas par altruisme ni générosité mais pour rencontrer des gens intéressants. Nous nous montrons très sélectif quand aux personnes que nous accueillons. Si nous sentons que vous avez envoyé mot pour mot la même requête à 150 personnes, nous ne vous répondrons pas. Recevoir un “bonjour, je m’appelle X. Est-ce que je peux rester chez vous la semaine prochaine?” relève de l’impolitesse. N’oubliez pas que vous demandez l’hospitalité ; vous ne réservez pas une chambre d’hôtel. Cherchez donc ce que vous pouvez apporter à votre hôte. Savoir cuisiner un plat regional est un plus très convaincant, ou alors enseigner un morceau de guitare, donner un cours de danse traditionnelle, etc… et racontez votre projet : pourquoi êtes vous de passage dans notre ville.
L’hébergement n’est finalement pas le seul fondement du CouchSurfing. A Munich, il y a tous les mardis soirs un point de rencontre où peuvent se rencontrer autour d’une bière les voyageurs de passages, les expat’ ou encore des locaux. Les rencontres sont assez souvent surprenantes. Sans le CouchSurfing, je n’aurais jamais rencontré une australienne catholique très pratiquante mais je n’aurais pas non-plus vu la crypte de l’église Saint Michel où repose Louis II de Bavière…