Minimalisme (ou pourquoi cette fois je vais garder mon salon vide)

Caro-Hardy-Boyfriend&Rod

Sur cette photo, le Boyfriend et son beau-frère, Rod, sont à un mariage irlandais. Rod, qui sait ce qui lui va, essaye désespérément de refourguer deux t-shirts au Boyfriend à chaque fois qu’on les voit. Posséder deux t-shirts lui semble parfaitement inacceptable.

Je comprends. Je ne me suis pas non-plus levée un matin en prenant la décision irrévocable de ne vivre désormais qu’avec trois paires de chaussettes. Le minimalisme s’est installé progressivement comme mode de vie, et ce n’est ni par esprit contestataire de type écolo ou anticonsumériste, ni par poursuite spirituelle d’une vie avec le minimum essentiel. A mon avis, c’est plutôt un outil pour se simplifier la vie.

Voici quelques avantages que je vois à posséder peu de choses. Pour moi, le minimalisme, c’est :

1 – Sentir le Zen d’avoir des choses sur lesquelles on peut compter

On n’est pas minimaliste parce qu’on ne se préoccupe pas de la mode. Le Boyfriend a payé son unique pantalon de hipster newyorkais 220 euros ! Mais voilà, c’est le meilleur pantalon du monde : il est ultra solide, ne retient pas la poussière et sèche en une heure…

Pour moi, il n’y a rien de plus frustrant que quelque chose qui ne fonctionne pas. Je deviens cinglée quand la connexion internet vacille ou quand quelque chose ne marche simplement pas. Et au contraire, la fiabilité des objets que je possède a quelque chose de relaxant.

2 – Pouvoir se concentrer sur ce qui importe vraiment

Mais je ne chéris pas le peu d’objets que j’ai pour eux-mêmes mais parce qu’il me libère l’esprit et me permette de faire ce que j’ai vraiment envie de faire. J’avais déjà abordé le thème de la fatigue décisionnelle quand j’ai décidé de réduire au strict minimum ma garde robe. Tous les matins, c’était le même problème. Je ne savais pas quoi porter donc je finissais la plupart du temps par rester en pyjama. En ayant que deux ou trois tenues possibles par contre, la question ne se pose plus.

L’idée, c’est que qui qu’on soit, Hollande ou moi, il y a un nombre de décision limité que notre cerveau peut prendre par jour. Le président a quelqu’un pour choisir ses vêtements à sa place afin de s’assurer qu’il se concentre davantage sur la reforme des retraites que sur la couleur de sa cravate. Idem pour moi. Si je ne perds par d’énergie à savoir si ce haut ira avec ce short, alors je peux accepter un job qui m’est proposé sur le vif, et aussi décider en 5 minutes d’arrêter si ce n’est finalement pas fait pour moi, décider quelle couleur sera la mieux pour tel site, etc…

3 – Pouvoir dépenser sur ce qui importe vraiment

La plupart de mes dépenses consistent à acheter des billets d’avion et des cours de sport. Ce sont les choses que j’aime (faire), et parce que je n’achète pas de voiture, je peux en profiter davantage.

La sœur du Boyfriend a besoin de quelqu’un pour s’occuper de son fils 2 jours par semaine pendant 3 mois. Elle nous a offert le job, étant donné qu’on est très flexible. Il ne nous a fallu que quelques heures pour accepter l’alléchante proposition de passer 3 mois dans le New-Jersey.

C’est facile quand on n’a pas a s’inquiéter de savoir ce qu’on va faire de nos affaires, qu’on ne paye pas de loyer à contrat indéterminé, et quand il faut moins de 30 minutes pour faire ses bagages.

4 – Prendre des décisions qui ne réduisent pas mes choix futurs

On a refait notre salon. Et cette entreprise a commencé par le challenge traumatique de devoir le vider de tous les objets que mes grands-parents avaient accumulé le temps de toute une vie. En résulte le fait qu’à chaque fois que je vais chez quelqu’un dont la maison est surchargée, j’ai le tournis rien qu’à penser au temps qu’il faudra pour la vider.

Maintenant, la question, c’est de décider de ce qu’on remet dedans parce que quand on a une maison, il existe une sorte de pression sur vous pour la remplir de choses. Tout vous y pousse. Fight Club.

Ca nous était déjà arrivé quand on avait emménagé ensemble à Munich avec le Boyfriend. Appartement non-meublé. Donc on l’a meublé. On a acheté des tables, des chaises, un canapé, et des cadres. Le problème, c’est qu’on sait comment faire entrer toutes ses affaires dans sa vie mais on ne pense pas à comment on devra s’en débarrasser. Ce qui finit toujours par arriver. En tout cas, si ce n’est pas vous, ce sera vos enfants ou vos petits-enfants.

Nous voilà donc de nouveau face à un salon vide et à la fameuse question « canapé » ou « pas de canapé ». Parce que j’ai vu ce superbe canapé vert chez Ikea qui irait parfaitement avec les murs légèrement rosé. Le truc, c’est que je ne me souviens pas de la dernière fois que je me suis assise dans un canapé (et je ne parle même pas d’avoir trouvé ça confortable !). Sans télé, c’est pas très utile un canapé. Par contre, je me souviens bien quand on a dû se débarrasser du canapé qu’on avait à Munich. On n’a toujours pas de télé. Donc ce sera « pas de canapé ».

Et puis personne ne remarque vraiment ce que vous avez. On croit que ça intéresse les gens, mais tout le monde s’en fout que j’ai un beau canapé vert. On n’est rarement ce qu’on croit être. Et on est certainement pas ce qu’on a. On est ce qu’on fait. Et moi, je fais des tractions dans mon couloir.

Caro-Hardy-pullups

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

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  1. Famille Nomade

    Nous, nous avons réglé le problème des biens matériels …en vendant, en donnant tout: Canapé, TV, lits et surtout tout le matos de geek de Monsieur(le pôvre) etc …
    Mais en prennat la décision de devenir un efamille nomade, nous ne pouvions pas nous encombrer de meubles et d’objets entassés dans un garde meuble ^^
    Je reconnais que cela fait bizarre au début, on se sent « démunis » et les remarques de l’entourage qui ne comprend pas vraiment ce qui nous arrive, n’arrange pas les choses ^^
    Jusqu’au jour de notre départ, ils ont espérés nous voir retrouver nos esprits je crois :)
    A ce jour, plus de domicile fixe, juste notre voiture qui nous trimballe d’un meublé à un autre :)

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