3 phases pour devenir un(e) vrai(e) minimaliste

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Il y a quelque chose à propos de minimalisme que tout le monde admet – au moins dans une certaine mesure – c’est que posséder moins vous facilite la vie. Et vous savez quoi ? C’est vrai.

Mais faire le tri dans ses affaires est un processus douloureux, et ce n’est pas facile de reconnaître qu’on s’est trompé, et de se débarrasser des affaires qu’on possède depuis plus ou moins longtemps.

Etrangement, seulement la première fois est difficile. Parce qu’une fois engagé sur la voie du minimalisme, une fois constaté les multiples avantages, je ne vois pas comment on peut revenir en arrière. Il y a tellement de fois où je me suis félicitée de ne voyager qu’avec un mini sac à dos, tellement de trains que j’aurais autrement manqués, de détours auxquels j’aurais du renoncer ou de gens pressés que j’aurais agacés simplement à cause d’une valise trop lourde à trimballer.

Et pour acquérir l’état d’esprit minimaliste, et enfin apprécier la tranquillité d’esprit qui accompagne ce mode de vie, il n’y a que 3 petites phases à dépasser.

Phase 1 : remettre en question ses possessions : « Pouvez-vous vivre sans ? »

Une des approches possible du minimalisme est de penser qu’on doit vivre avec 100 choses tout autre nombre fixe d’affaires. Ce n’est pas tout à fait vrai.

Un adepte du minimalisme est simplement quelqu’un qui questionne la nécessité des choses, et qui essaye de vivre avec ce qui est nécessaire, plutôt que d’avoir une attitude consumérisme.

Le challenge des 100 choses n’est qu’un outil : réduire ses possessions à 100 objets est un moyen de se forcer à réfléchir à leur nécessité.

La question est donc de déterminer si oui ou non vous pouvez vivre sans : télé, smartphone, connection internet, glucide, canapé, voiture, maquillage, multiples paires de chaussures, etc… ?

Certaines de ces choses, qui sont différentes selon chacun, sont tellement nécessaires qu’il peut sembler ridicule de poser la question. Et je ne dis pas que vous devez vous en débarrasser. L’importance, c’est juste de se poser la question.

Phase 2 : Vaincre le syndrome du « juste au cas où »

En tant que voyageuse ultra minimaliste, c’est quelque chose auquel je suis régulièrement confrontée. A chaque fois que je fais mon sac. En fait, voyager léger est relativement simple jusqu’à ce qu’on se heurte au syndrome du « juste au cas où ».

Vous savez déjà ce qu’est le syndrome du « au cas où », sans que j’ai besoin de l’expliquer. Vous gardez des choses (dans votre sac, dans votre cuisine, ou au bureau) non pas parce que vous en avez besoin, mais juste au cas où.

Pourtant quand vous observez les faits, vous voyez bien que « juste au cas où » signifie avoir plein de choses qu’on utilise en fait jamais.

La meilleure chose à faire dans ce cas, c’est de tester et de surveiller les choses que vous emportez dans votre valise ou que vous gardez chez vous « juste au cas où ». Faites une liste de ces choses que vous n’avez pas utilisez depuis un moment, mais que vous craigniez d’avoir un jour peut être besoin.

Puis, notez durant les 6 ou 9 mois suivants combien de fois vous les utilisez.
Même chose quand vous partez en voyage, faites une liste des choses que vous utilisez souvent et des choses que vous n’utilisez pas. Et la fois suivante, vous pourrez prendre un sac plus petit.

Pour les voyages, en fait, vous pouvez même être plus radical. Testez sans et si vous sentez que vraiment quelque chose vous manque, vous pouvez acheter sur place. Voyager de nos jours, c’est plutôt partir vivre quelque part un moment en prenant l’avion pour arriver à destination. Donc à l’exception de quelques destinations, ce nouveau quelque part est comme chez vous et vous trouverez tout ce dont vous avez besoin tout aussi facilement.
Par contre, vous serez surpris de tout ce dont il est facile de se passer.

Phase 3 : Lâcher prise (♫ let it go, let it go ♪)

Au moment de se débarrasser de la pile de vêtements que j’avais mis de côté au printemps parce que je ne les portais plus, j’ai ressenti un bref instant comme un sentiment de perte… ce qui peut sembler ridicule, puisque ce ne sont que des choses et qu’elles ne nous aiment pas en retour.

Une des raison de cet étrange phénomène, c’est que les vêtements représentent un investissement de notre argent.

En dépensant de l’argent pour un objet, on perd la possibilité de dépenser cet argent pour autre chose. Et dans le fond, on a peur d’admettre qu’on a fait le mauvais choix et que non seulement l’argent dépensé est perdu mais avec, également toute autre opportunité que cet argent aurait pu nous apporter. C’est pourquoi choisir d’abandonner un objet pour lequel on a payé peut causer ce sentiment de perte.

Pour dépasser ça et se rappeler que garder un vêtement qu’on ne porte pas n’a pas plus d’utilité dans notre placard que dans la pile débarras, il suffit de reconnaître que oui, en effet, il y a eu en effet une perte d’opportunité mais que ce n’est pas grave. Et que cette opportunité a été perdue au moment où on a acheté l’objet, et non maintenant. Pas la peine d’agoniser sur l’argent dépensé non-plus. C’est du passé. Concentrez-vous sur le futur, et combien il est bon d’avoir dans son placard ou dans son sac uniquement des choses qu’on adore porter.

Je ne veux pas manquer le prochain article qui m'aidera à me lancer en freelance, me construire une activité qui me passionne et à avoir une vie pas banale ! Merci de promettre de ne pas me spammer :)

Déjà 8 commentaires Ajoutez le votre

  1. Andie

    Merci pour cet article ! J’aime beaucoup la perspective que tu apportes et l’analyse que tu fais de la sensation de culpabilité qui accompagne le fait de se séparer des vêtements. C’est aussi mon plus gros souci. Ayant passé toute ma vingtaine sur les bancs de l’université (et endettée jusqu’aux oreilles), mes vêtements étaient à peu près tout ce que je possédais. De m’en départir me brisait le coeur. Aujourd’hui, j’effectue plus facilement ce tri et je suis contente d’être meublée et vêtue joliment, mais de posséder moins. Malgré tout, il y a le sentiment inverse aussi : avoir constamment l’impression de ne pas s’être débarrassée d’assez de choses !

  2. Mathieu

    Enfin un article sur le minimalisme pas culcul ni bobo. Merci

  3. Laila

    Tellement vrai la troisième phase ! J’ai gardé des vêtements troués immettables a cause de mon attachement :D

  4. Maryse

    Pour le sentiment de perte; je me suis rendu compte que c’était plus facile pour moi de me départir de vêtements ou objets si je les donne à un organisme qui les distribue aux gens dans le besoin. Alors je me dis que j’ai fait une erreur en acheter ce truc, car finalement il ne me sert pas, mais qu’au moins il fera le bonheur de quelqu’un d’autre. Alors ma perte se transforme en joie de donner, d’être généreuse et ça passe mieux ;)

  5. Le minialisme, c’est quoi ? – voyagerminimaliste

    […] L’article de Damien Fauché Devenir Minimaliste est aussi très bien foutu et il me reste à vous conseiller celui de Caro Hardy : 3 phases pour devenir un(e) vrai(e) minimaliste. […]

  6. Lucie

    Bonjour Caro,

    Je représente la marque de t-shirts en mérino Béni. Ne trouvant pas votre mail depuis votre blog, je vous ai envoyé un MP sur Instagram. N’hésitez pas à me contacter par mail, j’aimera vous faire tester l’une de nos créations ! Un grand merci pour vos articles au passage.

    À très vite,
    Lucie

  7. Clo

    C’est à la suite d’un déménagement et d’un vol subit que je me suis remis en question et de me rediriger vers le minimalisme.

  8. Dan

    Moi, c’est à la suite des relocalisations pour rénovations majeures qui ont mal tourné en étant locataire (bris et vols). De plus, les rénovations ont été mal faites, c’est pire qu’avant. Alors, durant les trois années suivante, j’ai démarré un processus de minimalisme après avoir visionné des vidéos et fait des lectures sur le sujet. C’est nettement plus facile quand on prend consicence lorsqu’on a peu de possession d’objets.

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